Notre sélection de deux-roues de collection anglais
L’histoire légendaire des belles anglaises continue de séduire les amateurs de motos anciennes. De la Thunderbolt 650, à la Bandit 350 produite en 1971 en passant par Velocette qui sort sa première moto en 1913, une 200 cm3 deux-temps ; ont marqué toute une époque.
Fondée par James Lansdowne Norton, la firme britannique éponyme voit le jour en 1898 à Wolverhamp-ton, avant d'être vendue dans les années 1960 à Associated Motorcycles. L'AMC possédait déjà aussi Vil-liers et AJS. Cette dernière a marqué une génération. Crée en 1899, AJS – les initiales pour Albert Jonh Stevens - fusionne avant-guerre avec Matchless et Sunbeam pour fonder Associated Motor Cycles. L'AJS Silver Streak construite en 1938 était surnommée « l'aristocrate du monde de la moto ».
En 1973 est créé Norton-Villiers-Triumph (NVT). L'entreprise Triumph fondée à Coventry en Angleterre par l'Allemand Siegfried Bettman avait lancé sa première moto en 1902, un monocylindre avec distribution à soupapes latérales, de 363 cm3, qui acquiert une réputation de grande robustesse. Sa puissance modeste de 3ch ne l'empêchera pas de remporter le Tourist Trophy de 1908. En 1932, la gamme se modernise avec l'arrivée du bicylindre vertical qui apportera la notoriété à la marque.
Dans ce grand mercato des fabricants de motocyclettes, Norton accapare BSA. Fondée par J.D. Goodman et Sir Hallewell Rogers en 1861, la Birmingham Small Arms Company était spécialisée dans les armes. Après la guerre, la demande en motos s'accroît et l'usine se tourne exclusivement vers cette production.
Dans les années 1970, face à la concurrence japonaise de Suzuki, Honda et Kawasaki, NVT connaît la récession et finit par mettre la clef sous la porte en 1976. Même histoire pour la célèbre Royal Enfield, réputée pour ses motos de cylindrée moyenne, avec des moteurs allant de 350 cm3 à 535 cm3. Créée en 1892, elle disparaît dans les années 1970 avant de connaître une seconde vie en Inde.
Véritable moto légende d'Outre-Manche, la « Bonnie » puise sa genèse dans le désert de sel de Bonneville aux États-Unis en 1956, quand Johnny Allen atteint 342 km/h avec un moteur de 650 cm³ provenant d'une Triumph Tiger 110. La marque anglaise lui rend hommage en sortant trois ans plus tard la T120 Bonneville, un bicylindre en ligne calé à 360°, quatre temps, avec boîte de vitesses à quatre rapports, un moteur de 47 chevaux, pour 166 kg à sec et un frein à tambour simple came.
Après-guerre, la Bullet 350 inonde le marché mondial. La marque de moto Royal Enfield fait fureur avec un monocylindre culbuté de 346 cm3 et culasse en alliage léger. Dans les années 1950, c'est l'Inde qui s'intéresse à cette machine légère, performante, facile d'entretien et réputée pour le trial. La Madras Motors commence à monter les Bullet livrées en pièces moto avant d'en fabriquer les cadres. Quelques décennies plus tard, l'industrie indienne reprend le nom Royal Enfield et dépasse les ventes de Harley Davidson. Elle exportera vers l'Europe la fameuse moto vintage, moins performante qu'une Ducati, mais très appréciée pour la balade.
Lancée au salon de la moto d'Earls Court en 1967, la Commando 750 présente le trio moteur - boîte de vitesses - bras oscillant, classique de l'école britannique, mais un ensemble selle et réservoir très novateur baptisé Fastback. Le frein avant à disque, une nouveauté, apparaîtra en 1972. Cette bécane mythique continue de séduire les amateurs de moto rétro.
Pendant longtemps, BSA était réputée pour sa gamme de deux-roues fiable et solide pour le marché an-glais. Dans les années 1950, l'entreprise se met en tête de remporter la course Daytona 200 en Floride. La société saute alors le pas et met au point en 1957 de nouveaux modèles : une moto sportive 500cc conçue avec un cadre fixe et une large valve. L'iconique GoldStar, rapide, performante et nerveuse, séduit les Américains.
Pendant la seconde guerre mondiale, Matchless met au point pour l'armée britannique des motocyclettes légères, adaptées au off-road. Mais la véritable innovation de la G3 réside dans sa fourche avant télescopique et transmission primaire par chaîne en bain d'huile : plus tard, cette conception deviendra standard pour toutes les motos.
Le collectionneur passionné ou le nostalgique du café racer saura éplucher les annonces de moto. Avant d'acheter une moto d'époque, ne vous fiez pas seulement au descriptif. Les essais moto sont essentiels pour tester la bonne mécanique et l'état général du deux-roues. Pour l'immatriculer, il faudra obtenir la carte grise de moto de collection. Pour vous prémunir en cas de sinistre et protéger au mieux votre nouvelle perle rare, pensez à l'assurance moto collection.